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Donald Trump: Quand l’Amérique oublie qu’elle doit tout au reste du monde! Par Ndiawar Diop

Donald Trump: Quand l’Amérique oublie qu’elle doit tout au reste du monde
Par Ndiawar Diop

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Donald Trump, l’actuel président des États-Unis et figure toujours influente sur la scène politique américaine, continue d’incarner une vision régressive et brutale de l’Amérique. Par ses prises de position radicales, ses discours clivants et ses décisions politiques, il incarne un nationalisme décomplexé qui piétine les valeurs d’égalité, de solidarité et de justice que les États-Unis prétendent incarner.

Sous Trump, l’Amérique a cessé de dissimuler son visage impérial. Elle s’est affichée comme une forteresse blanche, sourde aux douleurs du monde, obsédée par son confort, et assumant son mépris pour les pays déjà meurtris par des siècles de colonisation, d’ingérence et de prédation. Si Trump n’a pas inventé cette posture, il l’a revendiquée avec un cynisme glaçant.

Et pourtant, l’ironie est flagrante: l’Amérique qu’il défend avec tant d’ardeur est née de l’exil, de l’immigration et du métissage. Italiens, Irlandais, Polonais, Africains, Asiatiques, Hispaniques… ce sont eux qui ont bâti ce pays. Aujourd’hui, les héritiers des esclavagistes et des ségrégationnistes veulent refermer les portes derrière eux, effacer la mémoire collective et criminaliser ceux qui ont pourtant participé à la construction de cette nation.

Cette politique identitaire trouve un relais puissant dans les institutions. Le système policier et judiciaire, prétendument impartial, applique en réalité une justice à deux vitesses. Les Noirs (48 millions), qui représentent environ 14 % de la population américaine, constituent près de 37 % de la population carcérale (1/3 de tous les prisonniers des États-Unis). Les Hispaniques subissent un sort similaire. Dans de nombreux États, ces deux groupes forment jusqu’à 80 % des personnes incarcérées. Ces chiffres accablants ne relèvent pas du hasard : ils révèlent l’existence d’un système profondément biaisé, conçu pour maintenir les minorités dans une position d’infériorité structurelle.

Lorsqu’un jeune Noir est interpellé, la criminalité est immédiatement invoquée. Lorsqu’un jeune Blanc armé tue dans une école, on parle de troubles psychologiques. Cette asymétrie dans le traitement judiciaire nourrit un climat de frustration et d’injustice. En réduisant les ambitions des minorités à des statistiques carcérales, l’élite dominante garantit la pérennité de son pouvoir.

Trump, loin de corriger ces déséquilibres, les aggrave. Sur le plan international, il sabote l’aide aux pays en développement, réduit les budgets humanitaires, se retire d’accords multilatéraux cruciaux, et va jusqu’à insulter des nations entières, notamment africaines, en les qualifiant de « pays de merde ». Ces gestes ne sont pas anecdotiques : ils témoignent d’un mépris assumé pour les peuples en difficulté, et d’un refus obstiné de reconnaître les liens entre les inégalités actuelles et les injustices historiques.

Mais qu’a donc à craindre un milliardaire né dans le privilège, protégé par un système fait sur mesure pour lui, des pauvres du monde entier ? Pourquoi cet acharnement contre ceux qui n’ont rien, si ce n’est la volonté de préserver une domination érigée en droit divin ?

Si les États-Unis veulent encore prétendre au leadership moral mondial, ils devront prouver que la grandeur ne réside pas dans les armes ni dans les murs, mais dans la capacité à reconnaître ses fautes, à réparer les torts, et à offrir à chacun la possibilité de réussir. La véritable puissance d’un pays ne se mesure pas à son produit intérieur brut, mais à sa capacité à garantir la dignité humaine pour tous ses citoyens, sans distinction de race, d’origine ou de croyance.

Aujourd’hui, le défi américain n’est plus seulement économique ou géopolitique. Il est éthique. L’Amérique doit se réconcilier avec sa propre promesse. Et cela exige une révolution morale, une réforme profonde de ses institutions, et une volonté politique ferme de redonner une place réelle aux peuples (Noirs, Hispaniques, Amérindiens …) qu’elle a si longtemps marginalisés.

Faute de quoi, elle restera prisonnière de ses contradictions: une terre d’opportunité pour quelques-uns, et un cauchemar institutionnalisé pour tous les autres.

Juste Saying!

Par Ndiawar Diop
« Citoyen du Monde, ne vivant que là où il fait bon à vivre! »

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