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Rappel à L’ordre au président de la république, à son gouvernement et à ses nombreuses coalitions ! Par Ndiawar Diop

Et si notre président de la république et son gouvernement gaspillaient moins d’argent et nourrissaient plus de sénégalais !

Le nouvel acronyme dans le jargon des « Apéristes« (Alliance pour la République), c’est le PSE (Plan Sénégal Emergent). Dans tous les débats politiques télévisés ou dans les plateaux de radios ou tout simplement dans les grandes interviews, nos ministres, certains membres du gouvernement et les apprentis politiciens nous tympanisent du matin au soir avec ce concept qu’eux-mêmes ne sauraient définir.

Veulent-ils vraiment faire mieux que ceux qu’ils ont remplacés ?

En tout cas l’échelle du gaspillage au Sénégal a atteint son paroxysme. Ce qui a fini par créer une situation stupéfiante. Des voyages inutiles du président de la république à travers le monde avec une délégation officielle dont la seule présence est destinée au rapport de force ou au tourisme politique, aux dépenses grossières des membres de ses nombreuses coalitions sans compter les sommes faramineuses et grotesque signalées de sa famille immédiate et sa belle famille; et tout, tenez-vous bien, aux frais du contribuable sénégalais.

Durant vos déplacements à l’intérieur comme vos séjours à l’extérieur du pays, c’est le gaspillagerien que le gaspillage.

C’est ainsi presque dans tous les pays africains, malheureusement nous ne sommes pas les seuls. Ce qui se passe au Sénégal, c’est nécessairement ce qui se passe dans d’autres pays africains et les peuples noirs sont laissés en rade.

Ce qui nous amène aux questions suivantes:

Quelles précautions nécessaires nos gouvernements doivent-ils prendre pour éviter le gaspillage ?

Comment ce fléau de mauvaise gouvernance et de comportement égocentrique s’est-il propagé rapidement en Afrique en si peu de temps ?

Le gaspillage peut-il être éradiqué par le seul fait que nos dirigeants cessent d’être égoïstes ?

Cependant les mêmes questions qui sortent de la bouche de nos peuples pauvres et noirs de souffrances reviennent.

Du Sénégal à la corne de l’Afrique (Somalie, Djibouti, Éthiopie et Érythrée), du Nord dans le Maghreb jusqu’au pays de Mandela, c’est la même sonorisation de la musique douloureuse de nos populations dans une atmosphère de désagrément liée à la dilapidation de nos économies par des dirigeants égoïstes et avides.

Si ici aux Etats-Unis plus de Quarante Pour Cent (40%) de l’alimentation produite par année n’est jamais mangée et est jetée avant même d’atteindre les tables familiales pour le déjeuner ou le dîner, au Sénégal et dans beaucoup de pays africains, manger à sa faim est devenu un luxe depuis belle lurette. Ainsi quand la nécessité devient un luxe, alors il n’y a plus de place à la réflexion saine et le territoire devient une jungle; c’est l’amalgame !

Si en Europe chaque année des centaines de millions de tonnes de nourritures sont jetées dans les poubelles, dans nos pays des centaines de milliers de personnes ramassent de quoi manger dans des immondices faute de trouver le minimum nécessaire pour se maintenir en vie et en bonne santé.

Dans mon pays Le Sénégal, cette situation aggravante de la pauvreté qui va crescendo depuis maintenant des décennies, a porté atteinte à la solidarité et à l’aide mutuelle qui étaient une vertu du peuple lui-même. Ce qui fait que l’égoïsme populaire, le mépris des intérêts des autres, la considération exclusive de l’intérêt du groupe (APR et ses coalisations, PS, AFP, Pulaarisation de l’administration etc…), et l’exclusion de tous ceux qui ne sont pas membres de leur croyance, deviennent la nouvelle loi labellisée de ce régime.

Si au Sénégal nos politiciens et gouvernants devenaient moins boulimiques par rapport aux délices du pouvoir et à la consommation de nos deniers publics, notre pays serait un paradis terrestre. Je le répète solennellement si tous ceux qui gravitent autour du président et de nos ministres (les directeurs de services publics et de société etc…) étaient tous moins cupides, moins égoïstes et moins assoiffés par le gain facile, notre jeune nation pourrait être le nouvel eldorado africain.

Malheureusement nos autorités politiques, nos dirigeants et autres personnalités qui devraient sermonner les jeunes en cas de dérives sont presque tous devenus avides de gloire et de conquête de rêves irréalisables.

On dépense des milliards de francs CFA pour des meetings et rencontres dans la diaspora pendant que nos enfants dans la rue meurent de faim ou sont laissés par des adultes aux coeurs de fer rouillé. C’est totalement illogique.

Savez-vous Moussé Le Presidang, que dans le pays que vous dirigez, il y’a des milliers d’enfants et de vieux (la couche la plus vulnérable du pays) qui se nourrissent de ramassis de morceaux de pain dans les rues ?

Savez-vous bien Moussé Le Presidang, qu’à cause des manigances politiques et du népotisme (que vous dîtes combattre d’ailleurs) il n’y a presque plus d’égalité, ni de justice sociale dans ce pays ?

C’est mon devoir et c’est le devoir de tout citoyen de vous rappeler qu’avant vous d’autres autorités politiques avaient confondu leurs poches à celles du peuple en dépensant frauduleusement nos économies; aujourd’hui elles sont parties et de la même vous les suivrez.

Le manque d’amour et de solidarité pour le peuple poussent vos collaborateurs à dépenser sans retenue nos fortunes mais sachez que tôt ou tard tous ceux qui hypothèquent sans soucis le droit des pauvres disparaîtront. Le bilan de vos Trois (3) ans de service à la tête de l’Etat nous mène à ce tableau effrayant. Malgré cette souffrance chronique du peuple, vous et votre groupe préfèrent gaspiller plutôt que de partager les maigres ressources dont nous disposons.

La solution à dégager de cette situation horrifiante est assez visible, monsieur, c’est l’application systématique et dans son intégralité des Conclusions Des Assises Nationales Du Sénégal. Le savez-vous ?

Ce n’est pas la ruse politique qui nous y sortira, parce que ce qui a fait disparaitre les systèmes effrayants avant votre magistère ne vous laissera pas le temps de vous refaire un destin monarchique.

Arrêter de gaspiller nos ressources financières arbitrairement représente une part importante dans la recherche de la solution économique.

Moussé Le Presidang, Allah Le Tout Puissant a dit explicitement dans le Coran (Sourate al-Araf 31) que le gaspillage est un péché: Et mangez et buvez; et ne commettez pas d’excès, car Il [Allah] n’aime pas ceux qui commettent des excès. 

Espérant que vous rappeler à l’ordre ne déclenchera pas une haine viscérale de la part de vos collaborateurs et autres jaloux qui pourront, tout en cherchant à vous plaire, porter atteinte à la liberté d’expression du simple citoyen que je suis.

Il est nécessaire, Moussé Le Presidang, de démontrer la grandeur du poste que vous occupez en démolissant à jamais les symboles et les motivations claniques vecteurs de l’instauration de la pauvreté dans notre petit pays.

Nous ne souhaitons pas aussi que ceux qui refusent de se soumettre à la nouvelle loi, soient emprisonnés par votre police ou lynchés médiatiquement par vos journalistes.

Cependant, cette situation injuste a fait qu’un grand nombre de sénégalais aujourd’hui éparpillés un peu partout dans le monde ne pensent qu’à eux-mêmes, ce qui est dommage et le mot pour décrire cela est: l’égoïsme.

Un grand penseur de notre époque moderne ne nous disait-il pas que le seul moyen pour atteindre notre objectif dans cette vie c’est l’amour ?

On ne pourra jamais enseigner à nos citoyens comment Aimer, comme on ne réussira pas à les contraindre au Partage. Seul l’Amour qui découle de ces deux concepts importants de la vie pourra le faire.

Alors, chers compatriotes, il est temps de cultiver l’Amour sans lequel aucun de nous ne sera tenté de s’intéresser aux autres qui sont dans la misère et qui souffrent ou meurent de faim dans les coins les plus reculés du pays.

Tout en espérant que ce petit rappel à l’ordre touchera votre orgueil de « Père de la Nation Sénégalaise » pour nous montrer Nakk que vous êtes un homme et siffler la fin de la récréation pour un Sénégal avec des sénégalais égaux devant l’opportunité; et que la proximité avec une quelque autorité ne soit plus une ascension sociale ou source de gain facile !

Par Ndiawar Diop

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